Comparer les enfants entre eux : les dangers et les alternatives
- isabellecataldocoach
- 26 juin
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 juin

SOMMAIRE
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« Regarde ton frère… », « prends exemple sur ta sœur… » Je parie que ces phrases te disent quelque chose. Peut-être les as-tu déjà prononcées en tant que parent ou en as-tu fait les frais, toi-même lorsque tu étais petit. e ? Les comparaisons familiales font mal, et pourtant elles sont tellement fréquentes. Le problème ? Elles font douter, mettent en colère, enlèvent la possibilité à chacun d’être vraiment soi et créent même de la compétition et du ressentiment au sein d’une fratrie. Une source de conflit et de mal-être, tu l’auras compris. Dans cette vidéo, je t’explique pourquoi les parents comparent, ce que cette attitude engendre chez les enfants, et surtout je te donne 4 méthodes pratiques et faciles afin de perdre cette mauvaise habitude qui empêche l’estime de soi de tes loulous.
Quand la bienveillance se trompe de route…
Tout d’abord, j’ai une question pour toi : compares-tu ton fils à Emmanuel Macron, notre cher Président ? Non ? Étonnant… Compares-tu ta fille à Shakira ? Non plus ? OK, OK, alors pourquoi compares-tu tes enfants entre eux ? Ils sont des individus différents qui doivent exister en tant que tels et non dans la relation à l’autre. Alors, pourquoi, est-ce si difficile de perdre cette habitude ? Parce que l’origine de la comparaison est la bienveillance ! Une bienveillance maladroite, mais une bienveillance tout de même. Un parent qui compare est un parent qui veut motiver. Il pense qu’en pointant l’exemple de celui qui réussit, il sera plus facile de tirer vers le haut les autres enfants. C’est aussi une façon d’exprimer une inquiétude. Si un des enfants ne prend pas le même chemin et qu’il sort du système, ils peuvent avoir peur de l’avenir. Pourtant, l’intention est louable, car, si on suit les préceptes de la programmation neurolinguistique, s’inspirer de la réussite des autres est à encourager. Seulement, la façon de le dire change tout ! On peut pointer des modèles sans pour autant comparer. Je t’explique comment faire en 3e partie.
Un résultat à l’opposé de l’intention

La comparaison peut en effet tirer vers le haut, puisqu’un enfant peut choisir de relever le challenge de ressembler à son frère ou sa sœur. Il peut même prendre le pari de faire mieux que lui et mériter de devenir le modèle aux yeux de ses parents. Ainsi, la comparaison fonctionne, mais à quel prix ? En effet, elle va également faire naître chez l’enfant un manque de confiance en soi. Il se sent « moins bien », « pas assez bien », et surtout, il n’arrivera jamais à faire des choix pour lui, il le fera toujours en réaction au comportement des autres. Évidemment, la comparaison entraîne de la colère voire de la jalousie envers le frère ou la sœur pris en exemple. Conflits assurés à la clé ! Certains enfants préféreront capituler tout de suite, acceptant « ne pas être capable, ne pas être assez bien », et ne feront plus d’efforts. Rappelle-toi que tes enfants sont deux êtres à part entière, rien ne justifie de les comparer.
Demain, j’arrête !
1) La première chose à faire est de prendre conscience de ton réflexe. La plupart du temps tu compares tes enfants sans même t’en rendre compte. Sois tu as été comparé toi-même étant enfant, soit tu reproduis ce que tu vois autour de toi : comment tes frères et sœurs ou tes amis élèvent leurs propres enfants ? Voici mon conseil : pendant une semaine, inscris sur un papier ou sur les notes de ton téléphone toutes les fois où tu as comparé tes enfants et les tournures que tu as utilisées. Rapidement tu vas prendre conscience de la situation qui déclenche le réflexe et la fréquence de tes comparaisons. Tu peux aussi juste les énoncer dans ta tête. L’important est d’identifier le mécanisme.
2) Prends l’habitude de valoriser chacun de tes enfants sans faire référence à l’autre. Au lieu de dire : « regarde comme ton frère est organisé ! », tu peux faire remarquer au premier qu’il est organisé et au second qu’il est de bonne volonté, qu’il est persévérant et que c’est un super trait de caractère.
3) Personne n’est parfait et la comparaison a la vie dure, alors si tu as comparé, il n’y a pas mort d’hommes, tu peux juste t’excuser : « Je viens de te comparer à ton frère, c’est injuste pour toi, veux-tu bien m’excuser ? » Tu montres à ton enfant que tu prends en compte son ressenti, que tu es attentif à son bien-être et en plus que tu sais t’excuser. Et comme je le répète à tous les parents que je suis en coaching : un enfant apprend en imitant. Ainsi, tu gagnes sur les deux tableaux, tu as soulagé sa peine et tu lui montres comment agir quand on se trompe. Tu fais d’une situation maladroite, une force.
4) Court-circuite la comparaison en ritualisant les compliments personnalisés : chaque semaine, tu peux dire à chacun de tes enfants séparément ou en présence de l’autre, une qualité qu’il a acquise ou un progrès qu’il a réalisé, sans mentionner son frère ou sa sœur. Tu actes le fait qu’ils sont uniques.
En conclusion, les habitudes ont la vie dure alors sois indulgent.e avec toi-même : tu ne réussiras pas dès le premier coup. Ton but n’est pas d’être parfait et encore moins de te comparer aux autres ou à un modèle standard. Fais preuve de bienveillance en pleine conscience envers toi et tes enfants et tu verras que tu adopteras les comportements qui te semblent les plus justes naturellement.
Belle et unique aventure parentale, cher parent !
Isabelle Cataldo,
coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé : isabellecataldo@ic-coaching.fr

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