Enfant hypersensible, ado hypersensible : que faire pour l'aider?
- isabellecataldocoach
- 17 juil.
- 3 min de lecture
SOMMAIRE
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Comprendre pour mieux aider
Bien que (et malheureusement) le dictionnaire définisse l’hypersensibilité comme une pathologie liée à une sensibilité extrême, l’hypersensibilité n’est pas une maladie. Elle est une façon de fonctionner, moins fréquente que celle de la majorité de la population. J’ai trouvé plusieurs études avec des résultats différents en termes de pourcentages, mais il semblerait que les personnes hypersensibles représentent entre 15 et 30 % de la population. Un chiffre pas si ridicule ! Alors qui peut encore parler d’exception ou de caractère difficile ? À retenir, donc, et je le répète, l’hypersensibilité n’est pas un défaut !
La psychologue Elaine Aron, celle qui a vulgarisé la notion d’hypersensibilité, explique que les personnes hypersensibles ont une façon différente de traiter l’information sensorielle et émotionnelle. Elles analysent plus en profondeur les stimuli qui viennent à elles. Des études ont confirmé que certaines zones du cerveau d’un hypersensible réagissaient plus fortement à ces stimuli : bruit, contact physique, odeur, lumière, et tensions.
L’hypersensibilité n’est pas un style qu’une personne se donne, c’est une réalité neuropsychologique. Retiens ceci : un enfant hypersensible ne joue pas la comédie, il ressent tout fortement.
Au quotidien, ça donne quoi ?
Tu l’auras compris à force d’être à fleur de peau, à force de tout vivre intensément, un enfant hypersensible connaît des surcharges d’émotions, ce qui se traduit par des crises de larmes, les colères voire des replis sur soi.
La fatigue est un autre symptôme. Eh bien, oui, comment rester joyeux et disponible quand tu dois faire face à ce débordement d’émotions et de stimuli extérieurs ?
Comme tout est ressenti avec intensité, ces enfants ont beaucoup de mal accepter les injustices et les critiques, car ils n’arrivent pas à les mettre à distance. Ils sont tout de suite impliqués émotionnellement, même si c’est une information qu’ils ont vue à la télé et qui ne les concerne pas directement. Alors, un conseil, avec ces enfants et même pour toi en général : éteins les chaînes d’informations qui ne traitent que des malheurs dans le monde ou en France. Ton enfant a déjà assez à gérer avec ses états d’âme.
Enfin, et logiquement, ces enfants ont une forte tendance à ruminer, à penser en boucle à quelque chose qu’ils ont vécu. Ils se remettent en question, se culpabilisent et sont souvent intransigeants envers eux-mêmes, puisqu’ils ont du mal à faire la part des choses entre ce qui leur incombe et ce qui n’est pas de leur fait.

5 actions à privilégier au plus vite
1) Comme je viens de te le conseiller : supprime toutes les chaînes d’information. Elles sont source de stress et de charge mentale. Personnellement, cela fait 8 ans que je n’écoute plus les infos. J’ai appris trois jours après que la reine d’Angleterre était morte, au détour d’une conversation. Le monde a-t-il continué de tourner ? Oui !
2) Accueille les émotions de ton fils ou ta fille sans minimiser. Pas de « Ce n’est rien » ou encore « Tu exagères » ! Préfère les phrases telles que : « Je vois que tu en as gros, ça te touche énormément ». Et surtout : écoute ! Ton enfant a besoin de ton oreille, non de ton jugement.
3) Anticipe les moments de surcharge émotionnelle. Tu dois aller à un mariage ? Prends un casque antibruit. Tu traverses une rue remplie par la foule ? Garde le contact physique avec ton loulou ou ta louloute. Je sais, ça te crée une charge mentale supplémentaire en tant que parent, mais au contraire, tu vas y gagner par la suite. Tu auras peut-être empêché une crise de larmes profondes.
4) Use et abuse des livres sur les émotions et la confiance en soi. Plus ton enfant mettra des mots sur ce qu’il ressent, plus il se sentira zen. Dans mon cahier d’activité, La confiance en soi et moi, version fille ou garçon, j’apprends entre autres aux jeunes de 8 à 14 ans à reconnaître chacune de 5 émotions par leur impact sur leur corps et les moments où elles font surface.
5) Pratique la positive attitude au quotidien. Ton enfant t’imitera. La loi de l’attraction jouera en ta faveur. Le positif attire le positif et si tu le pratiques toi-même tu offres un mode d’emploi à ton enfant pour bien traiter les informations qui lui parviennent. Et les traiter positivement !
Pour conclure, retiens qu’en tant que parent, tu es le phare de ton enfant en pleine tempête émotionnelle ! Sois fort, et quand c’est difficile n’hésite pas à te faire accompagner par des professionnels, médecins, psychologues ou coachs, comme moi !
Émotive aventure parentale, cher parent !
Isabelle Cataldo,
coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé : isabellecataldo@ic-coaching.fr
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