Enfant HPI: comment l'aider ? Conseils de coach scolaire et parentale

SOMMAIRE:

HPI est un profil cognitif, il n’est ni un trouble, ni un don, ni un handicap.

Pourquoi être HPI, c’est chouette ?

Pourquoi le HPI peut-être difficile à vivre ?

Comment aider ton enfant HPI ?

Voir la vidéos sur la chaîne YouTube Isabelle Cataldo Coaching

On entend souvent prononcer ces trois lettres par les parents, les fans d’Audrey Fleurot… mais c’est quoi réellement être Haut potentiel intellectuel ? Avec ce terme viennent souvent des mots tels que : précoce, surdoué, des mots erronés, quoi. En effet, un individu HPI ne peut pas être qualifié de précoce tout simplement parce que des adultes le sont et qu’à leur âge, il n’est plus question de précocité. Un enfant HPI, malgré son quotient intellectuel supérieur à 130, peut se retrouver en échec scolaire, et passer, à tort, pour un sous-doué. De même, un élève brillant à l’école, en avance et qui s’ennuie, n’est pas forcément HPI.

Tu l’auras compris, tout est confus. Je te propose donc, dans cet article, de reprendre les bases de ce profil cognitif afin que tu y voies plus clair : quel est ce profil cognitif ? Quelles sont les deux principales manifestations du HPI ? Enfin, je te donne 5 attitudes à adopter d’urgence pour que ton enfant soit le mieux possible dans ses baskets.

HPI est un profil cognitif, il n’est ni un trouble, ni un don, ni un handicap.

Pour être reconnu comme HPI, il faut faire un test très réglementé auprès d’un psychologue formé aux échelles de Wechsler. Ce test mesure le quotient intellectuel, QI, qui est un score standardisé mesurant les capacités intellectuelles, comme la logique, la mémoire, la compréhension des mots et la capacité à résoudre des problèmes. Attention ! Le QI mesure les compétences cognitives, c’est-à-dire celles qui permettent d’acquérir des connaissances, mais absolument pas les autres formes d’intelligences telles que la créativité, les talents artistiques, la motivation, la gestion du corps ou encore l’intelligence émotionnelle. Le standard pour être déclaré HPI est d’avoir un QI supérieur à 130.

Pourquoi être HPI, c’est chouette ?

Un enfant ayant un haut potentiel intellectuel a une pensée en arborescence. C’est un mode de raisonnement où une pensée en appelle une autre, puis une autre et encore une autre jusqu’à former les branches d’arbres. Les associations d’idées sont rapides et il peut passer d’un sujet à un autre en peu de temps, parfois sans lien apparent entre eux. Les personnes HPI sont donc très éveillées. En gros, elles comprennent vite !

Elles peuvent aussi partir très loin. Si tu demandes à une ado au profil cognitif lambda ce qu’elle fait ce samedi, elle va te répondre qu’elle a prévu d’aller au cinéma avec des amis. Une ado HPI peut, avant de répondre, procéder ainsi : « je vais au cinéma, ça me rappelle que le cinéma où j’allais étant petit était face à la boulangerie, tiens d’ailleurs, il faut que j’achète un gâteau au chocolat pour maman, c’est vrai que le chocolat est fait à base de fèves. » Au final, elle se retrouve à parler chocolat. C’est le résultat d’une grande curiosité intellectuelle. Eh bien, oui, comme leur raisonnement est rapide, les enfants HPI sont curieux, ouverts au monde et, par conséquent, ont besoin d’être très stimulés, parce qu’ils apprennent vite.

Pourquoi le HPI peut-être difficile à vivre ?

Quand on raisonne plus vite que les autres on a tendance à s’ennuyer rapidement. Les enfants et adultes HPI peuvent ressentir un décalage avec les personnes qui les entourent. Si la majorité a une très forte capacité d’adaptation à la société, certains vont se mettre en retrait. Ce sont également des personnes hypersensibles, qui réfléchissent aux questions existentielles, au sens de la vie.

Enfin, leur pensée en arborescence peut les mettre en difficulté dans la vie de tous les jours. Pour reprendre l’exemple que j’ai cité plus haut, quand on te demande ce que tu fais samedi et que tu en viens à parler des fèves de cacao, ton interlocuteur en face peut être désarçonné.

De même, les jeunes HPI ne sont pas nécessairement en réussite scolaire. Pourquoi ? J’y vois deux raisons. Tout d’abord, ils sont souvent dans leurs pensées et ont du mal à suivre le cours. Ils peuvent facilement être étiquetés d’enfants dans la lune. D’autre part, quand en maths, le professeur donne un calcul, il attend le développement de ce calcul pour juger du raisonnement de l’élève, or, un jeune HPI va tellement vite dans sa réflexion qu’il a le résultat sans pouvoir expliquer comment il a procédé pour le trouver. C’est donc bien une intelligence mathématique, mais qui n’entre pas dans le moule de ce qui est demandé par le système scolaire.

Est-ce une mauvaise chose ? Pour ma part, j’ai tendance à croire qu’il est bon de ne pas se conformer à ce système scolaire que je trouver dysfonctionnel. Apprends à assurer ton enfant HPI de singularité merveilleuse.

Comment aider ton enfant HPI ?

1) Je te le disais justement : mets en valeur la singularité de ton enfant. La différence est une chance, il faut la vivre comme telle.

2) Accepte qu’il a des besoins cognitifs et émotionnels différents, c’est ainsi que tu intègreras qu’il doit être nourri intellectuellement. Films, livres, visites de musées, tout est bon. Dans les bourses aux livres, tu as des pépites souvent à moins d’un euro. Tu ne te ruineras pas en alimentant la curiosité de ton enfant.

3) Comme tous les enfants, un jeune HPI a besoin de routines sécurisantes. Elles permettent de canaliser ses pensées. Elles le déchargent d’une certaine charge mentale. Alors, on prend toujours le petit-déjeuner avant la douche ou inversement !

4) Encourage ton enfant à exprimer ses émotions. Ainsi tu l’aides à sortir de son raisonnement logique qui peut paraître froid et qui lui pompe beaucoup d’énergie. Énergie qu’il ne peut pas utiliser pour vivre pleinement ses émotions. Ce qui explique son hypersensibilité.

5) Entraîne-le à la confiance en soi. Tu as plein de ressources vidéo sur ma chaîne YouTube, dans mes blogs et ceux des autres coachs. Je te propose aussi mon cahier d’activité sur la confiance en soi. En travaillant cette compétence, ton enfant fera de sa différence une force.

En conclusion, un enfant HPI n’a pas besoin que tu le stimules pour faire de lui un génie, mais que tu le stimules pour qu’il arrive à l’équilibre émotionnel.

Intelligente aventure parentale, cher parent ! 

Isabelle Cataldo,

coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé : isabellecataldo@ic-coaching.fr