Mon enfant, mon ado, ne m'aime pas: que faire? Solution de coach parental et de maman
- isabellecataldocoach
- 27 mai
- 4 min de lecture

SOMMAIRE
Voir la vidéo sur la chaîne YouTube Isabelle Cataldo Coaching
« J’ai peur que mon enfant ne m’aime pas… » Y a-t-il un amour plus fort que l’amour parental ? En tant que maman de deux garçons et coach en parentalité et adolescence, je ne peux que répondre « non » à cette question. Avoir un enfant nous transporte dans un autre monde, on bascule, on ne revient jamais en arrière. Nos enfants nous rendent meilleurs tout en nous mettant à l’épreuve. Le fait d’avoir peur de ne pas être aimé par son enfant est un sujet tabou, mais plus courant qu’on ne le pense. Cette peur peut être passagère ou bien ancrée, et rien n’est perdu. Dans cet article, je décortique les causes de cette peur et te propose des façons concrètes d’agir pour la surmonter.
Le lot de la parentalité
La peur de ne pas être aimé par son enfant surgit lors de moments bien précis. En général, après un conflit assez puissant entre vous, où il a pu lancé : « jt’aime plus » pour les plus petits, « de toute manière, jt’aime pas », pour les plus grands ou encore « je préfère papa ». Bien sûr, il y a le classique : « je te déteste ». Là, ça fait mal, très mal. Les paroles ne sont pas toujours au rendez-vous et ton enfant peut juste s’éloigner après que tu as posé des limites. Le silence et la mise à l’écart sont également difficiles à vivre.

Dans ton corps, ton cœur se pince, ton estomac se noue et ce que tu vis comme un échec n’est en réalité que le lot du rôle de parent. Oui, tous les parents en passent par là ! Te rappelles-tu avoir détesté même furtivement tes parents ? Et je ne parle pas des parents maltraitants pour lesquels un détachement est nécessaire. Le conflit et les émotions négatives sont juste une étape dans ta vie de père ou de mère. D’autre part, le cerveau des enfants et ado est en construction, le siège de leur raison ne permet pas de filtrer les mots comme un adulte le ferait, ainsi les phrases sortent sans réfléchir. Ton enfant exprime l’émotion du moment et non ce qu’il pense réellement.
Traduction ?
Lorsque ton enfant te lance : « je te déteste », il réagit à chaud, donc. En réalité, il déteste la règle que tu as fixée, pas toi. En tant que parent, tu établis un cadre, des règles : l’heure du dodo, la quantité de bonbons que l’on peut manger, le temps d’écran, la façon de s’habiller. Ton enfant, en tant qu’adulte en construction, teste ce cadre, le met à l’épreuve. C’est son job ! Il te provoque pour éprouver ta solidité, et il a besoin que tu gardes le cap. Lui n’en est pas encore capable. La prochaine fois que ton fils ou ta fille affirme ne pas t’aimer, entends plutôt : « je suis en colère », « j’ai besoin d’être entendu. e », « je suis triste ».
Les solutions concrètes
1) La marche à suivre : tiens bon sur la règle qui a été fixée, surtout si tu es persuadé qu’elle est légitime. Attention, toutefois, à certains âges, ton enfant a besoin de la voir évoluer. On a parfois du mal à changer le système, pourtant, là est bien la question : à quel moment je lâche du lest ? Est-ce le moment d’augmenter son temps d’écran ? Est-elle suffisamment grande pour que je la laisse sortir avec ses amies ? Réfléchis avant d’agir, ne fais pas comme ton jeune. Ton cerveau, à toi, a toutes les compétences pour raisonner.
2) Devant le miroir, ou pendant que tu es dans les bouchons, répète-toi cette phrase : « En lui disant non, je protège et guide mon enfant ». En aucun cas, ce n’est une façon de trahir son amour. Au contraire ! Qui serait là pour lui apprendre le sens de la vie, les codes sociétaux, si tu ne le faisais pas ? Ainsi, cesse de culpabiliser et endosse pleinement ton rôle de père ou de mère !
3) Reconnecte-toi à ton enfant hors des moments de conflits. Cela signifie que tu t’intéresses à ses centres d’intérêt, même si c’est pour regarder ses vidéos favorites sur Tik Tok, jouer à la console, parler foot ou cosmétique et mode. Le conflit fera toujours partie de votre relation, peu importe l’intensité, mais la connexion et le lien avec ton enfant se travaillent !

4) Travaille sur toi ! Cette peur de ne pas être aimé, tu la traînes toi-même peut-être depuis l’enfance. C’est le moment pour en prendre conscience et avancer. N’hésite pas à te faire coacher, accompagner, car, en effet, si cette peur est ancrée en toi, tu vas la transmettre à ton enfant sans même t’en rendre compte. Il pourra alors tirer sur la corde sensible ou pire reproduire le schéma pour lui-même à l’âge adulte. Comme je le dis toujours aux parents que je suis en coaching, il n’y a pas plus puissant qu’un parent qui travaille sur lui pour faire évoluer ses enfants !
Pour conclure, la parentalité est un challenge. Les conflits sont inévitables. Ils sont toutefois l’occasion de faire grandir ton enfant et votre relation par la même occasion. Tu remplis juste ton rôle de parent. L’inverse ne serait pas normal. Ton enfant ne t’aime pas moins quand tu t’opposes à lui par bienveillance et en respectant ses besoins. Au contraire ! Et même si ton fils ou ta fille utilise des mots blessants, ils ne sont que le reflet d’une colère et non d’un désamour.
Tendre aventure parentale, cher parent !
Isabelle Cataldo,
coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé : isabellecataldo@ic-coaching.fr
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