« On ne se comprend plus » : deux clés pour renouer avec mon enfant ou mon ado

SOMMAIRE

Traduction ?

1re action : je ne cherche plus à comprendre, j’écoute

2e action à pratiquer sans modération : parle de toi et non de ton enfant

Voir la vidéo sur la chaîne YouTube Isabelle Cataldo Coaching

Ça commence en général par un soupir, puis deux. C’en suivent les yeux qui se lèvent, voire la porte qui claque. Ce langage non verbal est puissant, il heurte plus que les mots. Pourtant, au départ, tu as parlé à ton enfant avec bienveillance. Résultat : pour t’affirmer, tu exprimes ton mécontentement et il ou elle s’énerve davantage. Là, tu te sens rejeté et incompris. Et le pire, c’est que ton enfant aussi. Vous venez de poser la première brique du mur qui va vous éloigner. La bonne nouvelle ? Tous les murs peuvent être abattus. Dans cet article, je te donne deux attitudes à adopter d’urgence pour renouer avec ton enfant ou ton ado.

Traduction ?

« On ne se comprend plus ! » Cette phrase a certainement été prononcée par tous les parents à un moment ou un autre. Avant de pouvoir agir, je t’explique rapidement de quoi il est question.

Je te parlais d’un mur : il est construit d’émotions, de jugements, de blessures passées, et plus tu essaies de forcer le dialogue, plus il s’épaissit. Rappelle-toi toujours que la communication se fait essentiellement de façon non verbale. Donc avant même qu’un conflit jaillisse entre ton enfant et toi, prends conscience que lui ou toi avez véhiculé par votre comportement des émotions négatives, de l’agacement. Souvent, pourtant, vous n’êtes pas la source du problème. Ton patron t’a agacé. Un professeur a réprimandé ton fils. Une amie a puisé ton énergie en passant la journée à se plaindre. Ses copines se sont moquées de ta fille.

Que faire alors ? Concentre-toi sur la solution et non le problème. Quand tu dis « on ne se comprend plus », cela signifie que tu cherches comment atteindre ton enfant, comment l’aider et le protéger. Ton enfant, lui, essaie de te dire comment il se sent et a peur d’être jugé. Le but est de casser le mur qui cache l’amour que vous vous portez.

1re action : je ne cherche plus à comprendre, j’écoute

En programmation neurolinguistique, on apprend à se concentrer sur la solution et non le problème. Eh oui, comprendre le problème, OK, pourquoi pas, mais est-ce ainsi que tu trouves une solution ? Pas sûr. Peu importe l’origine de la mésentente, des états d’âme des uns et des autres, le but ici et de pouvoir répondre aux besoins de l’autre. Ainsi, tu dois écouter, et c’est de cette façon que tu comprendras. Questionne, écoute, et surtout ne juge jamais. Concrètement, voici deux exemples.

Si ta fille se dispute fréquemment avec ses amies, que cela la rend irritable et que c’est toi qui en fais les frais, plutôt que lui dire « change d’amies », phrase qui lui confirmera que tu ne comprends rien, puisqu’en effet, ce n’est pas si simple de s’opposer à ses semblables, préfère demander : « Qu’est-ce que tu leur reproches ? Comment aimerais-tu qu’elles se comportent ? Comment tu peux agir pour changer les choses ? » et surtout NE COMMENTE PAS LA RÉPONSE DE TA FILLE ! Fais-lui confiance, c’est ainsi qu’elle se dira « maman me comprend, je peux tout lui dire ». Ton message et tes conseils deviendront légitimes.

Deuxième exemple : ton fils affirme que le prof de maths le déteste et que c’est pour cette raison qu’il est toujours puni. Au lieu de dire « Sois plus sage et attentif en classe, ça résoudra le problème », préfère l’écoute active : « Comment tu aimerais que le prof réagisse ? Si tu étais à sa place, comment tu aurais agi ? Qu’est-ce que tu peux mettre en place de ton côté pour apaiser la situation, vu qu’il te déteste ? » Tu ne remets pas en question son ressenti sur le fait que le professeur ne l’aime pas. C’est un sentiment, pas un fait, c’est ce que ton fils ressent, même si c’est peut-être faux. Tu deviens un allier à qui on peut se confier, sans être jugé.

Attention, la première fois que tu vas t’atteler à démanteler ce mur qui vous sépare, tu risques de faire face à un silence de la part de ton jeune ! Ne le prends pas pour toi. Il est juste désarçonné par ta nouvelle façon de communiquer. Reste présente, en lui disant que s’il veut en parler tu es là.

2e action à pratiquer sans modération : parle de toi et non de ton enfant

Il y a une très grande différence entre demander à ton enfant comment il va et lui montrer comment s’exprimer. Comme je le répète à tous les parents que je suis en coaching, les enfants apprennent par imitation. Si tu veux que ton fils s’exprime, montre-lui comment faire. Le soir en rentrant du travail, confie à ta fille qu’une de tes collègues a mal agi et que ça te blesse. À table, devant les enfants, n’hésite pas à dire qu’en ce moment tu te sens triste parce qu’une amie s’éloigne ou que tu as un problème pour lequel tu ne trouves pas de solution. Montre ta vulnérabilité et ouvre la porte de la confiance. Ta fille comprendra que tu n’es pas dans le jugement quand tu essaies de l’aider, puisque toi aussi tu es faillible.

Pour conclure, quand parents et enfants ne se comprennent plus, c’est qu’ils ont cessé de s’écouter. Reconnectez-vous ! Ça prendra du temps, ça se fera petit à petit, mais quelle sérénité à la clé!

Attentive aventure parentale, chers parents !

Isabelle Cataldo,

coach professionnelle certifiée, spécialisée en parentalité, adolescence et scolarité. Vous pouvez me contacter pour un coaching privé : isabellecataldo@ic-coaching.fr